Calculer le salaire horaire : 7 regles pour le calcul.

Si l’on regarde autour de soi dans le secteur des services, on se rend compte que la fourchette de prix pour des prestations identiques est très large. Certains free-lances et indépendants proposent leurs services à des prix qui sont loin d’être calculés correctement. Pourquoi en est-il ainsi ? Ces prestataires de services se vendent-ils en dessous de leur valeur pour s’imposer face à une large concurrence ? Ou les thèmes du calcul du salaire horaire et du calcul des prix leur sont-ils étrangers ? Nous t’expliquons ce à quoi tu dois faire attention en calculant votre taux horaire si vous êtes indépendant.

Comment calcule-t-on un taux horaire ?

Le taux horaire désigne les coûts engendrés par l’utilisation de personnel, de machines, de locaux ou de véhicules lorsqu’ils sont conservés ou utilisés dans l’entreprise. Pour calculer un taux horaire, il faut se baser sur les coûts corrects et les temps productifs. Il est alors possible de calculer des offres ou des projets.

Qu’est-ce qu’un taux horaire ?

Le taux horaire est une donnée de coût importante dans la comptabilité analytique et pour le calcul des coûts. Le taux horaire indique ce que coûte à votre entreprise l’utilisation d’une ressource pendant une heure, par exemple pour traiter une commande client. L’unité de mesure du taux horaire est l’euro par heure (ou une autre devise équivalente).

Règle 1 : les recettes doivent être supérieures aux dépenses.

Le salaire horaire d’un indépendant ou d’un freelance doit à la fois lui permettre de faire face à la concurrence et lui assurer un bon revenu. Ce revenu doit être suffisamment élevé pour assurer ta subsistance, même en période d’absence de commandes.

Vous pouvez donc en déduire que tes recettes doivent être supérieures à tes dépenses. Pour de nombreux indépendants, il peut sembler au premier abord que les recettes sont plus importantes que les dépenses. Mais souvent, les frais courants sont tout simplement oubliés lors du calcul du taux horaire – parce qu’ils ne sont tout simplement pas pertinents aux yeux de l’indépendant.

Règle 2 : Votre salaire ne doit pas être inférieur au salaire moyen d’un employé.

Vous ne devrez pas gagner moins que le salarié moyen. Cependant, il ne suffit pas de diviser le revenu mensuel moyen d’un employé par le nombre d’heures mensuelles pour calculer un point de repère pour votre taux horaire. La règle suivante explique pourquoi il en est ainsi.

Règle 3 : intègre les coûts de la sécurité sociale dans votre calcul !

L’employeur paie pour son employé la part patronale de l’assurance maladie, de l’assurance dépendance, de l’assurance accident, de l’assurance pension et de l’assurance chômage. Au total, cela représente environ 20 %, qui doivent également être pris en compte dans ton calcul si tu veux calculer ton taux horaire de manière indépendante.

Règle 4 : personne ne peut travailler 365 jours par an.

« Il est très facile de calculer le taux horaire : 4.200 euros fois 12 mois divisés par 365 jours et ce résultat divisé par 8 heures – ce qui donne un taux horaire de 17,26 euros ».

Ce calcul est clairement faux – car personne ne peut travailler 365 jours par an. Bien sûr, de nombreux freelances et indépendants profitent du week-end ou des jours fériés pour rattraper le temps perdu, faire leur comptabilité ou se préparer à de nouveaux projets. Mais les indépendants ont aussi besoin de vacances de temps en temps et tombent parfois malades. De plus, selon le secteur de services, une formation continue est parfois au programme – du temps pendant lequel on ne peut pas travailler. Et ce sont précisément ces temps morts qui doivent également être pris en compte dans le calcul du taux horaire.

Règle 5 : Vos coûts doivent être inclus dans le taux horaire.

En tant que salarié, vous êtes assis dans votre bureau et votre employeur vous fournit le matériel de travail. En tant qu’indépendant, vous devez cependant t’en occuper toi-même. Cela signifie que les frais d’ordinateur, de téléphone, d’Internet, d’équipement de bureau et de commerce, de logiciels, de loyer, d’électricité, d’eau, d’assurance et bien d’autres encore doivent être pris en compte dans le calcul du salaire horaire.

Les frais mensuels peuvent rapidement atteindre 1.300 euros. Cela peut paraître élevé, mais on constate souvent que l’on n’est pas si loin de ces chiffres.

Règle n° 6 : tenir compte des périodes improductives et les inclure dans le calcul.

Êtes-vous toujours productif pendant vos heures de travail ? En tant qu’indépendant, il est presque impossible d’atteindre une productivité de 100 %. Les temps de prospection, d’établissement de devis, de marketing et de tâches administratives doivent également être pris en compte dans le calcul du taux horaire d’un indépendant.

Si nous partons d’une productivité de 66,7 pour cent du temps de travail, nous n’arrivons plus qu’à 11,7 jours au lieu de 17,5 jours. Il en résulte un taux horaire de 58,76 euros nets.

Règle numéro 7 : tout travailleur indépendant a besoin de faire des bénéfices !

Le taux horaire de 58,76 euros est tout à fait remarquable. Mais il manque un facteur important : le bénéfice ! Ce bénéfice te permet, en tant qu’indépendant, de créer des réserves et de « compenser » les périodes de vaches maigres, les jours de maladie et les vacances. En règle générale, le bénéfice est calculé à 15%, mais ces 15% se rapportent aux recettes et non aux coûts. Cela signifie que le taux horaire doit être divisé par 0,85, de sorte que le calcul du taux horaire se présente comme suit :

5.500 euros divisés par

11,7 jours de travail divisés par

8 heures divisées par

0,85 comme facteur de bénéfice

= 69,13 euros par heure

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